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Comment vit un arbre ?

L’arbre est un être vivant :

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Il naît

Il se nourrit

Il grandit

Il respire

Il se reproduit

Il peut être malade

Il vieillit

Il meurt

L’arbre respire, se nourrit et produit de l’oxygène

La photosynthèse

Elle a lieu au niveau de tous les éléments contenant la chlorophylle : principalement les feuilles, mais aussi les rameaux et parfois même le tronc chez certaines espèces comme le platane. Les parties chlorophylliennes sont reconnaissables à leur couleur verte.

Au cours de cette réaction l’arbre rejette de l’oxygène et absorbe le gaz carbonique de l’air. Il utilise l’énergie lumineuse pour combiner le gaz carbonique, l’eau et les éléments minéraux puisés dans le sol pour les transformer en sucres simples puis en éléments organiques plus complexes qui seront distribués par la sève dans toutes les parties de l’arbre.

La respiration

L’arbre respire par tous ses organes, mais essentiellement par ses feuilles : il absorbe de l’oxygène et rejette du gaz carbonique. Les échanges gazeux se font au niveau des stomates, petits orifices ovales microscopiques capables de s’ouvrir et de se fermer selon les conditions extérieures.
Les racines respirent comme les autres parties de l’arbre. Elles peuvent s’asphyxier si elles sont plongées de façon prolongée dans l’eau ou dans un sol trop tassé.


La nutrition

Elle s’effectue au niveau des racines.
L’eau et les éléments minéraux, provenant de la destruction de la roche mère et de la décomposition des éléments organiques, sont puisés dans le sol et sont distribués dans tous les organes de l’arbre par des canaux conducteurs de sève. Cette sève, dite brute, est conduite par des canaux appellés xylème et bois. Une fois enrichie en sucres au niveau des feuilles, la sève est dite élaborée et elle circule dans les canaux du phloeme ou du liber.

L’arbre est immobile, il doit s’adapter aux conditions du milieu

Une des grandes différences entre un végétal et un animal est l’immobilité du premier. Le végétal vit et meurt à l’endroit où il est né. Il doit donc s’adapter aux conditions du milieu qui l’entoure.
Plusieurs facteurs interviennent et influencent la croissance et la vie de l’arbre :

La richesse du sol en éléments nutritifs. Certains arbres comme le frêne ou l’érable champêtre sont peu exigeants et peuvent pousser sur des sols pauvres. D’autres, comme le chêne pédonculé et l’érable plane, pousseront plutôt sur un sol riche et profond.

La présence d’eau dans le sol. Des espèces comme l’aulne ne poussent que les racines dans l’eau. D’autres, comme les saules ou les peupliers ne nécessitent pas d’avoir leurs racines immergées mais poussent toujours à proximité d’une source d’eau. D’autres encore, comme le merisier, ne supportent pas d’avoir les racines immergées trop longtemps.

La texture du sol. Le nerprun alaterne pousse mieux dans les sols meubles. Le châtaignier et le frêne commun affectionnent les sols profonds…

Le pH [1]. Beaucoup d’essences sont assez indifférentes à cette valeur. Mais pour d’autres espèces, le pH conditionne la croissance : inutile de planter un châtaignier sur sol basique ou un noyer sur sol acide.

La lumière. Pour réaliser la photosynthèse, tous les arbres ont besoin de lumière pour se développer. Mais si certains, comme l’érable plane, nécessitent de pousser en pleine lumière dans un milieu ouvert, d’autres pousseront mieux au sein d’une haie, en situation plus protégée. D’autres encore, comme la bourdaine ou le noisetier préféreront l’ombre d’un sous-bois pour se développer.

Le climat. Les conditions extrêmes de froid et de sécheresse peuvent être limitantes. Certaines espèces y sont adaptées, elles ont généralement des feuilles épaisses, pubescentes ou couvertes de cires qui leur permettent de limiter les pertes d’eau lors de la respiration. Les feuilles de micocoulier s’enroulent sur elles-même lorsqu’il fait très chaud.

Les voisins végétaux avec lesquels ils peuvent entrer en compétition.

L’arbre se développe selon une architecture prédéterminée

Chaque espèce d’arbre possède une forme optimale
qui lui permet de vivre le mieux possible.

La forme du houppier, la hauteur de tronc et le développement des racines sont adaptés aux besoins de l’arbre.

Ces adaptations sont le résultat de contraintes :

  • facteurs écologiques : disponibilité en eau, en nutriments, en lumière ;
  • compétition avec les autres plantes ;
  • contraintes génétiques.

L’architecture du tronc, des branches et des racines de l’arbre est prédéterminée et s’élabore pour chaque espèce selon une logique propre.

Le tronc et les branches sont le squelette de l’arbre. Ils ont pour rôle d’élever et d’étaler les feuilles à la lumière. Ils relient, grâce à un système complexe de « tuyauterie à double sens », un collecteur de matières premières : le système racinaire, à une usine d’élaboration de matière organique : le feuillage.

Les branches primaires, puis secondaires, se succèdent sur le tronc afin de positionner les feuilles à la lumière et d’offrir un maximum de surface aux rayons du soleil.

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coupe schématique du tronc (cliquez pour agrandir)
Juste sous l’écorce se trouvent les parties vivantes du tronc et des branches : les vaisseaux de transport des sèves et le cambium, assise génératrice. Chaque année, le cambium émet de nouveaux anneaux de cellules qui se superposent aux anciens : l’arbre s’accroît en épaisseur.


Les racines, plongées dans le sol, correspondent à la bouche de l’arbre : elles absorbent l’eau et les sels minéraux. Elles ont aussi pour rôle d’ancrer l’arbre dans le sol.

Les racines sont de différents types ; les pivots primaires et secondaires s’enfoncent à la verticale dans le sol alors que les charpentières s’étalent horizontalement sous la surface du sol.

Les racines ne sont pas très profondes dans le sol (de 1 à 1,5 m), par contre elles couvrent une très grande surface qui dépasse souvent largement la largeur du houppier (jusqu’à 40 fois). Les grands pivots de départ disparaissent chez l’arbre âgé.

Le système racinaire se termine par de minuscules ramifications : les radicelles. Ce sont elles qui absorbent l’eau et les sels minéraux, grâce aux poils absorbants situés à leur extrémité.

L’écorce est constituée de cellules mortes qui protègent les tissus vivants sous-jacents.


A consulter :

L’arbre, un être vivant : mieux le connaître pour mieux le respecter

[1pH signifie "potentiel hydrogène". Il s’agit d’une valeur qualifiant l’acidité d’un milieu. Un sol est dit acide si son pH est inférieur à 7 et basique s’il est supérieur à 7. Si son pH est égal à 7, il est neutre.


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