Le paillage est un mode d’entretien des plantations qui consiste à déposer au pied des plants, un matériau formant écran qui va jouer le rôle de barrière plus ou moins imperméable entre le sol et l’atmosphère. Il modifie ainsi les échanges hydriques, thermiques ou gazeux entre ces deux milieux.
Sur les plantes ligneuses, le paillage doit être disposé sur 60 cm de diamètre minimum autour du plant, et rester en place les 3 à 4 premières années pour montrer toute son efficacité :
– empêcher le développement de plantes adventices [1],
– limiter les pertes en eau du sol et conserver un sol frais sous le paillage,
– tamponner la température du sol,
– améliorer la stabilité et la structure du sol,
– modifier la fertilité du sol et la disponibilité de ses éléments nutritifs.
L’objectif principal du paillage est d’empêcher le développement des plantes herbacées, celles-ci risquant de provoquer un ralentissement de la croissance des jeunes plants.
En effet, les herbacées entrent en compétition avec les jeunes plants à différents niveaux :
Le paillage permet aussi de limiter les pertes en eau du sol. Dans de nombreux cas, les pluies insuffisantes ou irrégulières ne permettent pas un bon développement des plants. Toutefois, ce phénomène peut être compensé grâce aux réserves en eau du sol, qui seront plus importantes si un paillage a été déposé. En effet, celui-ci limite l’évaporation de l’eau dans l’atmosphère par un effet couverture, et diminue la transpiration végétale en empêchant le développement de la végétation concurrente. Ainsi, le sol reste plus humide sous le paillage.
Un autre rôle du paillage est de réguler la température du sol. D’une manière générale il permet d’augmenter la température du sol quand il fait froid, et de la diminuer quand il fait chaud : ceci est particulièrement vrai pour les paillis organiques. Toutefois, cet effet n’est pas le même avec tous les paillis et en particulier avec le plastique, qui a tendance à augmenter dans tous les cas la température du sol.
Les copeaux de bois sont des fragments de 3-7 cm issus du broyage de déchets d’élagage. Ils doivent être disposés sur une épaisseur de 12-15 cm pour être efficaces. Totalement biodégradables, ils restituent au sol toute leur matière organique qui est assimilée progressivement par la microfaune du sol.
Les dalles de fibres de bois compactées, rigides, sont plus simples à poser mais nécessitent un aplanissement soigné du sol avant la pose pour une bonne cohésion du paillage. Elles doivent être maintenues au sol avec des agrafes métalliques ou des pierres.
Le feutre souple de fibres de bois aiguilletées se présente soit sous forme de paillage individuel comme les dalles, soit sous forme de rouleaux. Il est surtout utilisé pour le paillage des talus. De pose trés facile, il est toutefois moins durable que les deux précédents.
Il est étendu avant la plantation et maintenu par un bourrelet de terre. Il peut être installé mécaniquement.
Le plastique noir (ou polyéthylène) n’est pas biodégradable [2]. Il peut rester en l’état pendant plus de 20 ans.
Il existe un type de paillage plastique dit photo-fragmentable, qui se transforme en fine poussière sous l’effet du rayonnement solaire, mais dont les particules restent dans les sols.
La rémanence du paillage plastique empêche l’enrichissement de la haie par des végétaux autochtones : herbacées, mousses, champignons,... et donc limite les capacités d’accueil de la haie pour la faune. Elle a aussi pour conséquence un appauvrissement du sol qui n’est pas rechargé en matière organique et contribue à limiter la vie du sol.
Si ce mode de paillage est utilisé, le film plastique doit selon la loi être obligatoirement retiré, et déposé sur une plate-forme de recyclage. Chaque kilomètre de haie représente 80 kg de plastique qu’il faut recycler.
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